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Actualités pour les personnes âgées en Belgique
Les assuétudes chez les personnes âgées sont un sujet encore trop peu discuté. Le terme « assuétude » désigne l’addiction, c’est-à-dire la dépendance à une substance ou à un comportement qui finit par nuire à la santé, à l’autonomie et à la qualité de vie. Contrairement à certaines idées reçues, les addictions ne concernent pas seulement les jeunes. Les seniors peuvent eux aussi développer des dépendances à l’alcool, aux médicaments, au tabac, ou encore à certains comportements liés à la solitude, comme le jeu ou les achats compulsifs.
Ce phénomène est accentué par deux facteurs majeurs : le vieillissement physiologique, qui modifie la réponse du corps aux substances, et les vulnérabilités psychosociales, telles que l’isolement, le deuil, la perte du rôle social ou la diminution de l’activité quotidienne.
Les assuétudes chez les personnes âgées doivent donc être comprises dans une perspective globale : médicale, psychologique, sociale et familiale.
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Le passage à la retraite, la perte de repères, la diminution des contacts sociaux ou encore la maladie chronique peuvent fragiliser l’équilibre émotionnel.
Chez certaines personnes, les substances deviennent alors un moyen de :
- gérer la douleur (médicaments antalgiques ou anxiolytiques),
- apaiser l’anxiété ou les troubles du sommeil,
- rompre la solitude (consommation d’alcool partagée ou compulsive),
- occuper le temps (jeux d’argent, écrans).
Par ailleurs, les prescriptions médicales répétées et parfois peu réévaluées exposent davantage les seniors au risque de dépendance médicamenteuse, notamment aux benzodiazépines, opioïdes et hypnotiques.
Consultez notre annuaire des maisons de repos en Belgique
| Type d’assuétude | Manifestations observées | Risques associés |
|---|---|---|
| Dépendance médicamenteuse (sédatifs, anxiolytiques, antidouleurs) | Augmentation progressive des doses, irritabilité sans la substance. | Chutes, confusion, troubles cognitifs, hospitalisations. |
| Assuétude à l’alcool | Consommation plus fréquente, en secret ou en routine quotidienne. | Maladies hépatiques, troubles de la mémoire, dépression. |
| Dépendance au tabac | Impossible de réduire ou d’arrêter malgré essoufflement. | Pathologies pulmonaires, affaiblissement du cœur et des artères. |
| Assuétudes comportementales (jeux, écrans, achats compulsifs) | Recherches d’excitation ou de distraction répétées et incontrôlées. | Endettement, isolement, détresse émotionnelle. |
Les signes sont souvent discrets et se confondent avec ceux du vieillissement : perte d’appétit ou au contraire prise de poids, irritabilité ou retrait social, difficulté à dormir sans une substance, pertes de mémoire, fatigue chronique ou chutes répétées, flacons ou emballages récurrents retrouvés dans le logement.
L’entourage joue un rôle crucial. Observer sans juger est la première étape d’un accompagnement bienveillant.
La lutte contre les assuétudes chez les personnes âgées ne passe ni par la culpabilisation ni par la contrainte. Elle repose sur :
L’écoute active : permettre à la personne de s’exprimer sans honte.
L’évaluation médicale personnalisée : certains médicaments peuvent être remplacés ou réajustés.
Le soutien psychologique : un thérapeute, une infirmière de santé mentale ou un groupe de parole peut aider à restaurer la confiance en soi.
La reconstruction du lien social : activités, appels réguliers, visites à domicile, ateliers intergénérationnels.
L’adaptation du cadre de vie : repères structurants, routine, objectifs simples et valorisants.
L’objectif est d’offrir à la personne un accompagnement global, respectueux de sa dignité et de son rythme.
Les addictions chez les seniors sont réelles et fréquentes, mais souvent invisibilisées.
Elles sont liées à des facteurs physiologiques, émotionnels et sociaux.
Une approche humaine, coordonnée et progressive permet d’améliorer la qualité de vie et l’autonomie.
Non, elles apparaissent souvent après 60 ans, en réponse à un choc émotionnel ou à un isolement.
Oui, mais il doit être réalisé progressivement et sous supervision médicale.
Privilégier un ton calme et bienveillant, parler de santé plutôt que de morale.
La prévention repose sur la vigilance, le lien social et la réévaluation régulière des prescriptions.
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