Alors qu’en 2018, on estimait à plus de 137 000 le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en Belgique, cette pathologie neurodégénérative représente aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique. Avec le vieillissement rapide de la population, les chiffres sont en constante augmentation, touchant près de 10 % des personnes âgées de plus de 65 ans. Ces dernières années, des avancées notables ont été réalisées dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Elles visent à améliorer le quotidien des patients comme de leurs aidants : développement des soins à domicile, amélioration des structures spécialisées, soutien psychologique et intégration de nouvelles approches thérapeutiques.
Les professionnels de santé sont aujourd’hui unanimes : les activités de stimulation cognitive jouent un rôle fondamental dans la prévention et la prise en charge des troubles cognitifs. Jeux de mémoire, ateliers de réminiscence, exercices de reconnaissance visuelle ou conversations guidées, toutes ces activités sont conçues pour ralentir le déclin cognitif des personnes atteintes d’Alzheimer.
Ces outils ne se limitent pas à une fonction récréative. Ils participent activement à maintenir l’attention, la concentration, la mémoire, ainsi qu’à renforcer la sociabilité et l’estime de soi. Dans de nombreuses maisons de repos et de soins, des ateliers thérapeutiques sont encadrés par des ergothérapeutes et animateurs spécialisés. Parmi eux, les ateliers de souvenirs autour de thématiques comme « l’enfance », « la maison familiale » ou « la guerre » mobilisent la mémoire émotionnelle et sensorielle à travers des photographies anciennes, des objets d’époque ou des senteurs familières.
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Maintenir une vie sociale active est l’un des leviers les plus efficaces pour préserver les capacités cognitives. Partager un café, participer à une activité collective, jardiner ou simplement échanger avec d’autres résidents sont autant d’actes simples qui renforcent les liens sociaux et participent à la prévention des démences. Pour les patients atteints d’Alzheimer, ces moments de convivialité sont également des espaces où les émotions ressurgissent, stimulant ainsi la mémoire et réduisant les troubles du comportement.
Les spécialistes, dont la neurologue Dr Sandra Benizri, insistent sur le lien direct entre interaction sociale et ralentissement de la progression de la maladie. Ce type de thérapie non médicamenteuse s’avère d’ailleurs particulièrement pertinent dans un cadre institutionnalisé comme les maisons de repos spécialisées.
Avec la progression de la maladie, de nombreux patients nécessitent une prise en charge renforcée. En Belgique, les maisons de repos et de soins accueillent de plus en plus de personnes atteintes de troubles cognitifs majeurs. Une étude de l’AVIQ (Agence pour une Vie de Qualité) révèle que dans certaines régions, jusqu’à 60 % des résidents souffrent de démence.
Les établissements spécialisés sont désormais mieux équipés : salles Snoezelen, jardins thérapeutiques, dispositifs de sécurité renforcés. Ces espaces permettent aux patients de conserver une certaine autonomie tout en évoluant dans un cadre sécurisé. Le concept Snoezelen, en particulier, repose sur une stimulation multisensorielle douce, capable de réduire l’anxiété et d’apaiser les troubles du comportement.
Mme Carpentier, directrice d’un centre Alzheimer à Paris, évoque la conception circulaire de leurs jardins thérapeutiques, pensés pour ne jamais désorienter les patients en cas de déambulation. Une telle approche souligne l’importance d’un environnement structuré, à la fois rassurant et stimulant.
Parallèlement aux approches classiques, des thérapies innovantes ont émergé. La luminothérapie, par exemple, a démontré son efficacité sur les cycles veille-sommeil souvent altérés chez les patients Alzheimer. Une exposition régulière à une lumière naturelle ou artificielle permet non seulement d’améliorer le sommeil, mais aussi de réduire certains symptômes comportementaux.
Plus prometteuse encore, l’oxygénothérapie hyperbare – qui consiste à placer le patient dans un caisson sous pression pour améliorer l’oxygénation cellulaire – a révélé des résultats spectaculaires. Des études menées aux États-Unis ont montré des améliorations significatives sur la mémoire, la concentration, l’humeur et la qualité de vie globale après seulement 40 séances. Ces résultats, corroborés par l’imagerie cérébrale, laissent entrevoir de nouvelles perspectives de traitement.
Malgré les avancées, certaines erreurs persistent dans la prise en charge de la maladie. Ignorer les signes précoces, négliger le soutien émotionnel, oublier d’impliquer le patient dans les décisions ou négliger le rôle des proches aidants sont autant de comportements qui peuvent nuire à la qualité de vie. Mieux connaître la maladie et s’appuyer sur une équipe pluridisciplinaire permet d’éviter ces écueils.
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Erreur | Description | Solution recommandée |
---|---|---|
Négliger les signes précoces | Ne pas consulter un médecin dès les premiers signes de la maladie. | Chercher une aide médicale précoce pour obtenir un diagnostic et commencer le traitement dès que possible. |
Ne pas tenir compte des besoins émotionnels | Se concentrer uniquement sur les symptômes physiques sans prêter attention aux besoins émotionnels du patient. | Offrir un soutien psychologique et créer un environnement émotionnellement sécurisant. |
Ignorer les soins à domicile | Ne pas planifier les soins nécessaires à domicile pour les personnes atteintes d'Alzheimer. | Organiser les soins à domicile et faire appel à des professionnels si nécessaire. |
Ne pas impliquer le patient dans les décisions | Prendre des décisions sans consulter le patient, ce qui peut réduire leur autonomie. | Impliquer le patient dans les décisions concernant sa vie quotidienne et son traitement, dans la mesure du possible. |
Sous-estimer le rôle des proches aidants | Ne pas offrir un soutien suffisant aux proches aidants, qui peuvent se sentir épuisés et dépassés. | Fournir des ressources de soutien aux aidants familiaux et leur permettre de prendre des pauses régulières. |
Que la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer continue de vivre à domicile avec l’aide d’un proche ou qu’elle réside en établissement spécialisé, la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des patients a considérablement évolué ces dernières années et la recherche ne cesse de progresser. Nous pouvons avoir bon espoir concernant un quotidien amélioré pour les malades et les aidants, en regard également à des pistes de traitements médicamenteux ou non très prometteuses.
Combien de personnes sont concernées par la maladie d'Alzheimer en Belgique ?
En 2025, environ 140 000 personnes vivent avec la maladie d'Alzheimer en Belgique. Ce chiffre est en constante augmentation en raison du vieillissement de la population.
Existe-t-il de nouveaux traitements disponibles ?
Oui. Des médicaments innovants, tels que le Leqembi® (lecanemab), ont été approuvés par l'Agence européenne du médicament. Ces traitements ciblent les plaques amyloïdes dans le cerveau et visent à ralentir la progression de la maladie.
Comment se déroule le diagnostic précoce ?
Le diagnostic précoce est crucial pour bénéficier des nouveaux traitements. Des avancées récentes permettent de détecter la maladie à un stade précoce grâce à des tests sanguins mesurant des biomarqueurs spécifiques.
Quelles sont les options de prise en charge à domicile ?
Le maintien à domicile est privilégié lorsque cela est possible. Des services d'aide et de soins à domicile sont disponibles pour soutenir les patients et leurs familles, bien que des disparités existent selon les régions.
Les maisons de repos sont-elles adaptées aux patients atteints d'Alzheimer ?
Certaines maisons de repos disposent d'unités spécialisées pour les patients atteints d'Alzheimer, offrant un environnement sécurisé et un personnel formé. Toutefois, la demande dépasse souvent l'offre disponible.
Y a-t-il des initiatives pour les patients jeunes atteints d'Alzheimer ?
Actuellement, il n'existe pas de structures spécifiques pour les patients atteints d'Alzheimer précoce en Belgique. Ces patients sont souvent orientés vers des maisons de repos, ce qui peut ne pas être adapté à leur situation.
Quelles sont les ressources disponibles pour les aidants ?
Des associations proposent des formations, des groupes de soutien et des services de répit pour les aidants. Ces ressources visent à soutenir les proches dans leur rôle et à prévenir l'épuisement.
Quelles sont les perspectives d'avenir pour la prise en charge de la maladie ?
Les autorités belges envisagent de développer des unités spécialisées, de renforcer la formation des professionnels et de promouvoir des solutions innovantes pour améliorer la qualité de vie des patients et de leurs familles.
En Belgique, la prise en charge de la maladie d’Alzheimer s’est professionnalisée et humanisée. Que ce soit à domicile ou en établissement, de nombreuses ressources sont désormais accessibles pour améliorer le quotidien des malades et de leurs familles. Le développement de structures spécialisées, les avancées en ergothérapie, les nouvelles approches thérapeutiques et le rôle central des aidants renforcent l’espoir d’un accompagnement plus complet, individualisé et digne. Les patients ne sont plus seulement pris en charge, ils sont désormais considérés dans toute leur singularité.
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