Quels sont les traitements de la maladie de Parkinson ?


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Actuellement, aucun traitement ne permet de guérir de la maladie de Parkinson.

En revanche, on peut tout à fait soulager les nombreux symptômes qui accompagnent le malade au jour le jour : Tremblements, raideur et douleur des articulations, désorientation, problème d’ordre psychologique.

Tous ces phénomènes induits par la maladie sont considérablement amoindris dès lors que le patient bénéficie d’un suivi médical sérieux, incluant un traitement médicamenteux adapté et des séances de rééducation régulières.

D’autres pistes thérapeutiques telles que la stimulation électrique ou neurostimulation, le recours à la chirurgie pour l’implantation d’électrodes, portent également leur fruit. Elles restent néanmoins limitées à un certain nombre de malades et sous certaines conditions.

C’est donc dans la recherche scientifique et génétique que l’ensemble des malades de Parkinson mettent tous leurs espoirs. Un espoir de guérison partagé par près de 70 000 personnes en Belgique.

A. Les médicaments les plus couramment prescrits

  • La lévodopa ou la L-dopa

C’est le médicament le plus utilisé dans le traitement de la maladie de Parkinson. Fabriqué à partir d’un précurseur de la dopamine, ce médicament agit au niveau du cerveau en induisant la fabrication de la dopamine qui fait défaut aux malades de Parkinson.
La L-dopa  réduit les tremblements du malade et permet de diminuer les épisodes de rigidité des bras et des jambes. L’inconvénient de ce traitement, c’est que son efficacité ne dure que 6 ans. Après 6 ans de traitement, celui-ci n’est plus efficace.

  • La pompe à dopamine

Depuis 2007, un nouveau mode d'administration de la L-dopa est disponible en Belgique : Il s’agit d’une infusion directe dans l'intestin réservée aux malades à un stade avancé : « Cela nécessite de réaliser une gastrostomie avec un tube qui se termine dans le duodénum.  Le patient porte une pompe qui infuse à débit constant le médicament à base de dopamine » explique le docteur Gaëtan Garraux, neurologue et chercheur au centre de recherche du cyclotron de l’université de Liège, sur le site Plus.be magazine d’Avril 2012 : « L'avantage est de ne plus prendre les pilules par la bouche. De plus, la pompe a une infusion constante et permet d'obtenir ainsi un état clinique plus stable. Un nombre restreint de patients peuvent en bénéficier. Les critères de sélection sont assez stricts. De plus, ce traitement est onéreux, environ 700 euros par semaine. »

B. Autres médicaments utilisés par les malades de Parkinson

  • Les inhibiteurs de la monoamine-oxydase B

Ces substances ont pour rôle de provoquer la diminution de la dégradation de la dopamine, qu’elle soit fabriquée naturellement ou grâce à la lévodopa. Ces médicaments ont de nombreux effets secondaires : ils peuvent induire des tremblements et une certaine confusion mentale chez le patient.

  • D’autres médicaments sont parfois utilisés comme : la trihexyphénidyle, la benzotropine, l'amantadine ou les inhibiteurs de la catéchol O-méthyltransférase.
  • L'amantadine

Elle libère la dopamine produite naturellement dans l'organisme et améliore les fonctions intellectuelles, à savoir la pensée et la mémoire. Bien qu’elle soit moins forte que la L-dopa, elle peut suffire dans les premiers stades de la maladie.

  • Les agonistes dopaminergiques 

Ces médicamentsutilisés pour lutter contre la maladie de Parkinson doivent être administrés très lentement et prudemment, afin d'éviter des nausées et des vomissements.

 

  • Les antidépresseurs

Au traitement classique, s’ajoutent également des antidépresseurs qui sont souvent prescrits afin d’aider les malades de Parkinson à bien réagir à leur maladie et à limiter les troubles psychologiques qui en découlent. Comme nous l’avons vu précédemment, au cours d’une étude réalisée sur des malades de Parkinson en Belgique : « 15,6% des patients présentaient au moment de l’enquête un épisode dépressif majeur. 30% de l’ensemble des patients avaient des antécédents de troubles de l’humeur et 46% avaient été traités par un anxiolytique, par un antidépresseur ou par un neuroleptique atypique, en monothérapie ou sous forme de traitement combiné. »

Voici, pour illustrer notre propos et vous informer au mieux sur les différentes thérapies permettant de lutter contre la maladie de Parkinson en Belgique, un tableau réalisé par l’INAMI

 

Tableau de l’INAMI : Nombre de personnes qui prennent des médicaments contre la maladie de Parkinson en Belgique.

 

On compte 68.309 patients, 38.768 femmes et 29.541 hommes, qui utilisent un ou plusieurs médicaments contre la maladie de Parkinson. Sans surprise, le plus grand groupe de ces patients se situe dans la classe d’âge de 71 à 80 ans.

Fréquence des combinaisons des différents médicaments contre le Parkinson

Combinaison de classes de médicaments
contre le parkinson

Nombre de patients

Nombre de patients
en % du total

Levodopa

26.866

39,2%

Anticholinergiques

20.763

30,3%

Agonistes Dopaminergiques + Levodopa

5.224

7,6%

Agonistes Dopaminergiques

4.125

6,0%

Levodopa + Anticholinergiques

1.758

2,6%

Autres combinaisons

9.736

14,2%

TOTAL

68.472

100,0%

 

 

C. Les traitements non médicamenteux contre la maladie de Parkinson : La stimulation électrique

Le principe est d’envoyer du courant électrique dans le cerveau. Il est nécessaire d’implanter des électrodes sous le crane puis, quelques jours après, on met un pacemaker dans la poitrine. Ce dernier enverra des impulsions électriques aux électrodes. Les patients trop âgés, de plus de 70 ans, ou ceux qui ne souhaitent pas qu’on leur administre ce traitement pourront en rester à la dopamine.

Cette technique permet une amélioration significative de l’état clinique du patient -plus de 50%- notamment  de la rigidité, de l'akinésie, mais aussi une bonne diminution des tremblements. En outre, elle permet de réduire de plus de moitié les doses de L-dopa. Cependant, elle reste très couteuse, ce qui limite son utilisation.

Ils sont près de 70 000 personnes en Belgique à être atteints de la maladie de Parkinson et à être confrontés aux limitations de la médication actuelle. Privés d’un traitement  qui les guérirait, les malades de Parkinson mettent tout leur espoir dans la recherche médicale.


En effet, aujourd’hui, il n’existe sur le marché, que des traitements médicamenteux visant à diminuer les symptômes de la maladie de Parkinson. Couplés à une rééducation intense, ces traitements permettent il est vrai une très nette amélioration de la qualité de vie des patients Parkinson. Malheureusement, ces traitements engendrent encore de trop nombreux effets secondaires. Et surtout perdent de leur efficacité au fil des ans, amenant ainsi le malade de Parkinson au stade final sans que le moindre espoir d’amélioration ne puisse survenir…

 C’est donc vers la recherche médicale que se tournent actuellement tous les espoirs de guérison possible. Voici quelques pistes prometteuses :

De nouvelles pistes de médicaments pour la maladie de Parkinson

  • Lorsque les patients dépassent le stade des 6 années de maladie, les traitements actuels à base de Dopamine perdent de leur efficacité après avoir fait passer le patient par de nombreux épisodes de mouvements désordonnés appelées dyskinésies.
  • L’opération chirurgicale ayant pour but la stimulation des noyaux profonds localisés dans le cerveau, provoque, elle aussi, de nombreux effets secondaires comme des périodes d’apathie et des anomalies du comportement.
  1. 1.      La thérapie génique

Cette nouvelle thérapie, actuellement en phase d’expérimentation, consiste à introduire, certains gènes (AADC, TH, et CH1) à l’intérieur des cellules des malades de Parkinson. Ces gènes commandent la fabrication de la dopamine, ils sont capables d’induire naturellement sa synthèse.

L’introduction de ces gènes, à l’intérieur des cellules du malade, se fait par l’intermédiaire d’un virus transporteur rendu préalablement inoffensif et transporte les gènes jusqu’à la zone du cerveau concernée. Pour l’instant, cette thérapie très prometteuse a donné de très bons résultats sur les animaux. Elle est actuellement en phase d’expérimentation sur des malades humains. Les résultats sont attendus pour 2014.

  1. 2.      La culture des cellules souches

Les chercheurs suivent également une autre piste très intéressante : celle de la culture des cellules souches.

En effet, des chercheurs américains et suédois ont réussi l’expérience consistant à greffer des cellules embryonnaires de singe, dans le cerveau, afin qu’elles se différencient en neurones à dopamine :

Les cellules embryonnaires sont des cellules souches qui ont la capacité de se transformer en tous types de cellules : le but est de trouver un moyen de les faire évoluer en un type de cellule particulier. Une expérimentation chez l’homme devrait voir le jour prochainement, mais elle suscite déjà des inquiétudes quant à la possibilité de contrôler la multiplication de ces cellules.

A ce sujet, le Docteur Garraux, neurologue et chercheur à l’université de Liège explique :

« Il s'agit pour le moment d'études sur des rongeurs. On utilise des cellules souches dont on modifie le destin pour qu'elles deviennent des cellules productrices de dopamine. Ensuite, il faut qu'elles s'intègrent dans les circuits attendus. Malgré les difficultés, c'est une voie pleine d'espoirs. »

  1. 3.      Les greffes de neurones

Les chercheurs ont également expérimenté les greffes de neurones producteurs de dopamine dans le striatum, l’aire du cerveau qui est concernée par la maladie de Parkinson. Mais cette technique n’a pas donné de résultats assez satisfaisants à ce jour, pour pouvoir être utilisée sur des malades de Parkinson.
De nombreuses autres pistes de recherche visant à introduire des enzymes responsables de la production de dopamine, dans le cerveau ou à stimuler chirurgicalement certaines zones du cerveau, sont encore dans leur phase expérimentale mais font grandir l’espoir de trouver un jour, une façon de guérir la maladie de Parkinson.

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