Qu’est-ce que l’arthrose, d'où vient-elle et comment la soigner ?


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On estime que l'arthrose touche environ 10% de la population belge. Les risques augmentent avec l’âge et cette maladie touche près de 80% des plus de 70 ans. Avec le vieillissement de la population, ces chiffres devraient s’accroître considérablement, en Belgique comme dans le reste du monde.  En 2050, 1,4 million de personnes en Belgique devraient être  touchées par cette maladie. D’où vient l’arthrose ? Peut-on l’éviter ou la ralentir ? Quels sont les traitements et les pistes de diagnostic ? Réponses et conseils avec Retraite Plus.     

L’arthrose est due à une trop grande usure du cartilage. Elle entraîne  de nombreuses douleurs aux articulations et, à terme, une invalidité plus ou moins importante.

Des risques qui augmentent bien évidemment avec l’âge, puisque 80% des plus de 70 ans sont concernés par l’arthrose.  Néanmoins, si l’on ne peut pas à ce jour guérir de l’arthrose, plusieurs traitements médicamenteux et autres permettent d’en atténuer fortement les douleurs.

Ainsi, pour éviter la paralysie, la pose de prothèse à la hanche et au genou notamment, donne de très bons résultats. Grâce à cela, les personnes âgées victimes d’arthrose peuvent espérer une certaine autonomie pendant de longues années supplémentaires. Un espoir partagé par un million de personnes en Belgique…

Qu’est-ce que l’arthrose et quels en sont les symptômes ? 

L’arthrose appelée également ostéoarthrite est une maladie causée par une dégénérescence du cartilage des articulations.  Il s’agit d’une maladie chronique.

La prévention et le soin sont incontournables pour améliorer le quotidien des personnes âgées. "Bien soigner l'arthrose, c'est améliorer la qualité de vie et la santé des seniors", souligne Yves Henrotin, de l'ULiège et président de la Fondation Arthrose. "Soulager l'arthrose permet d'augmenter la mobilité et de prévenir l'apparition d'autres maladies liées au vieillissement.”(rtbf.be)

Un diagnostic précoce est fondamental pour permettre une meilleure prise en charge.

Variables d’une personne à l’autre, les symptômes provoqués par l’arthrose sont généralement les suivants :

  • Des douleurs ressenties dans l’articulation lorsque la personne effectue un mouvement. Cette douleur augmente généralement au fil de la journée et peut même perturber le sommeil.

  • L’apparition d’une forme d’excroissance osseuse

  • Une sensibilité de l’articulation à la pression

  • Une sensation de craquements

  • Une raideur et un manque de souplesse dans la flexibilité de l'articulation, notamment le matin car cette raideur se manifeste surtout après une période d’immobilité.

  • Une gêne dans la souplesse de l’articulation lors des variations de température

  • Une inflammation occasionnant des douleurs, rougeurs et enflures.

Comment établir le diagnostic de l’arthrose ?

Le diagnostic de l’arthrose est établi à partir d’un examen clinique des articulations afin de déceler d’éventuelles déformations. Une radioscopie complète viendra confirmer le diagnostic.

Ainsi 4 signes apparaissent à l’examen :

  • Le pincement de l’articulation dû à la destruction du cartilage.

  • Un trou dans l’os autour de l’articulation.

  • Des excroissances osseuses ou ostéophytes.

  • Une condensation de l’os sous le cartilage.

Quels sont les différents types d’arthrose ?

On connaît deux types d’arthrose :

  • L’arthrose primaire correspond à une arthrose apparaissant chez une personne qui n’a pas de maladie ni de prédisposition.

  • L’arthrose secondaire apparaît chez des personnes souffrant déjà d’une maladie des articulations comme la goutte, le lupus ou l’arthrite rhumatoïde. Elle peut apparaître chez des personnes plus jeunes ayant subi des traumatismes dans le cadre professionnel ou sportif.

Les maladies comme le diabète et l’hémochromatose prédisposent également à l’arthrose. Certaines interventions chirurgicales au niveau des articulations peuvent aussi entraîner de l’arthrose. Par ailleurs, il est important de préciser que le handicap qu’ entraîne l’arthrose est un facteur de risque pour d’autres maladies comme le diabète, la thrombose et l’infarctus du myocarde.

D’où vient l’arthrose ? 

Usé par l’âge, à la suite d’un traumatisme, ou bien à cause d’un surpoids trop important, le cartilage en s’amenuisant considérablement va entraîner des douleurs parfois très vives ainsi qu’une raideur ou des gonflements au niveau des articulations de la hanche, du genou, de la nuque, des mains ou du dos.

Hélas, une fois usé, ce cartilage n’est plus en mesure d’assurer un bon fonctionnement aux articulations concernées. Il ne peut pas non plus se renouveler.

Parce qu’elle représente une cause majeure d’invalidité, l’arthrose doit être dépistée au plus vite et traitée efficacement : traitements médicamenteux et rééducation adaptée sont de rigueur.

Quels sont les facteurs de risque de l’arthrose ? 

L’arthrose touche davantage les femmes que les hommes, notamment au moment de la ménopause, à cause justement de la chute d’œstrogènes qui avaient jusqu’alors un effet protecteur sur le fonctionnement des cellules du cartilage.

Plusieurs causes possibles peuvent entraîner l’apparition de l’arthrose chez certaines personnes. Voici les deux plus fréquemment observées :

  • L’âge : l’arthrose touche près de 90% des plus de 75 ans.

  • Le surpoids : Le lien entre obésité et arthrose des articulations portantes et non portantes est à présent démontré. Il convient donc de surveiller son Indice de Masse Corporelle (IMC) qui doit se situer en dessous de 25 (au-delà, la personne est en surpoids) et impérativement être inférieur à 29 (au-delà, on parle d’obésité.) 

  • En dehors du surpoids et des risques liés à l’âge, d’autres facteurs interviennent dans la survenue de l’arthrose. On note l’importance de :
  • Certains facteurs mécaniques, comme le port de charges excessives

  • Certains facteurs génétiques

  • Une inflammation (surtout dans l’arthrite)

  • Des maladies des os et des articulations telles que l’ostéoporose

  • Des microtraumatismes répétés sur une articulation, des fractures et lésions osseuses

  • Le manque d’activités physiques et l’immobilité entraînent de l’arthrose. De même, une trop grande activité sportive risque d'entraîner de l’arthrose.

  • Les fractures, les luxations et les entorses provoquent des traumatismes articulaires qui peuvent à leur tour engendrer une usure des articulations et provoquer l’apparition des symptômes de l’arthrose.

  • Dans le cas où une personne est atteinte d’une maladie articulaire, connue pour favoriser l’apparition de l’arthrose, elle devra suivre un traitement médical préventif afin d'éviter l’apparition de cette maladie. Ce type de traitement existe, il convient d’en parler avec son médecin.

Prudence et modération sont donc de mise ! Il est important avant tout de ménager ses articulations. Et veiller à se protéger des risques de blessures ou de gros traumatismes. 

En effet, si l’immobilité et l’absence de pratiques sportives favorisent la survenue d’arthrose, à contrario, l’excès d’activités physiques impliquant des mouvements brusques, des déplacements de charges trop lourdes, ou le fait de stationner debout trop longtemps peut aussi engendrer de l’arthrose.   

Peut-on prévenir ou diminuer les risques d’arthrose ? 

Différentes mesures de prévention peuvent permettre d’éviter l’apparition de l’arthrose. 

Les bienfaits de l’exercice physique

Il est désormais prouvé que la pratique régulière d’une activité physique  ou sportive joue un rôle primordial dans la prévention de l’arthrose. En effet, lors d’une activité physique ou sportive, les muscles se renforcent  et les articulations reçoivent un apport optimal d’oxygène. Ainsi, la marche et notamment la marche nordique sur sol plat, trois fois par semaine, la natation et le vélo sont d’excellents moyens de prévenir l’arthrose.

De fait, les muscles forts protègent mieux les articulations, lesquelles, seront moins sujettes à l’arthrose. Attention cependant à l’excès dans le sport, car, comme nous l’avons précisé, s’il est bénéfique à doses raisonnables, une pratique excessive d’un sport comme le rugby, le football ou le tennis peut éventuellement entraîner des lésions articulaires.

Réduire le surpoids

En effet, le surpoids impose une trop grande pression sur les articulations portantes et, par extension; non portantes.  Cette pression est la cause de leur usure prématurée et donc de l’apparition des symptômes de l’arthrose.

Il est donc vivement conseillé de surveiller son alimentation et éventuellement de suivre un régime afin de retrouver un poids santé idéal :

  • A savoir un Indice de Masse Corporelle (IMC) inférieur à 25. En effet, situé entre 25 et 29, la personne est en surpoids, au-delà de 29 il s’agit d’obésité. Dans le cas de l’arthrose du genou, notamment, il a été médicalement prouvé que le surpoids en était la cause.

  • A noter : chaque huitaine de kilos au-dessus du poids santé d’une personne augmente de 70% son risque de contracter de l’arthrose du genou dans le futur.

Éviter les mouvements répétitifs et les mauvaises postures

Certaines études ont démontré que les personnes avec les genoux trop vers l’avant ainsi que les femmes qui portent en permanence des talons hauts ont une prédisposition à contracter de l’arthrose au niveau du genou.

Malheureusement, il n’existe à ce jour aucun traitement véritablement curatif pour cette maladie. De plus, les symptômes de l’arthrose étant très hétérogènes, les traitements doivent nécessairement être adaptés à chaque individu et évoluer avec le développement de la maladie.

Existe-t-il des traitements pour l’arthrose ? 

Parce qu’elle représente une cause majeure d’invalidité, l’arthrose doit être dépistée au plus vite et traitée efficacement : traitements médicamenteux et rééducation adaptée sont de rigueur.

Comme l’arthrose est une maladie chronique et d’évolution lente, le cartilage se détériore petit à petit sans forcément que le malade ne ressente de douleurs particulières. Les douleurs apparaissent plus tard, au fur et à mesure que la maladie évolue. Elles deviennent alors persistantes et imposent le recours à différents traitements médicamenteux, infiltrations, kinésithérapie, chirurgie.

Seul un traitement contre la douleur peut soulager la personne atteinte. La rééducation s’avère également très bénéfique, mais à terme, lorsque la personne souffre d’une arthrose sévère, seule la pose d’une prothèse permet de conserver une certaine autonomie. Celle-ci intervient généralement 7 ans après la première radio de détection de l’arthrose de la hanche, appelée « la coxarthrose », et dix à douze ans après un début d’arthrose au genou, nommé « gonarthrose ». 

Des solutions médicamenteuses pour traiter l’arthrose

Si on ne connaît aucun traitement empêchant le phénomène de destruction du cartilage, il existe différents traitements médicamenteux destinés à freiner l’évolution de la maladie et à enrayer les douleurs qu’elle génère. Ces traitements ont également pour but d’atténuer la raideur des articulations atteintes d’arthrose.

Les traitements médicamenteux diffèrent selon l’évolution de la maladie et selon la gravité des symptômes. Les traitements locaux sont, en général, privilégiés par les médecins, car ils présentent moins de risques d’effets secondaires.

L’arthrose étant une maladie d’évolution dite lente, les traitements devront prendre en compte le fait que le corps devra les tolérer sur le long terme.

On dispose de plusieurs sortes de médicaments utilisés dans le traitement de l’arthrose :

  • Les médicaments analgésiques : L'acétaminophène  (Tylenol®, Tempra®) seul ou bien combiné à de la codéine. Ces médicaments doivent être utilisés avec modération car ils peuvent engendrer des effets secondaires comme des nausées et une certaine somnolence… 

  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène, le kétoprofène ou le naproxène qui sont prescrits lorsque la douleur est trop forte.

Attention, ces médicaments peuvent entraîner des effets secondaires comme des troubles digestifs.

  • Des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (ou coxibs) ou des anti-inflammatoires topiques appliqués directement sur l’articulation touchée par l’arthrose. 

  • Le sulfate de glucosamine, la diacéréine, les chondroïtine sulfates et les insaponifiables d’avocat et de soja: Ces médicaments sont  utilisés depuis peu  avec succès.

Outre leur efficacité, ces médicaments ont beaucoup moins d’effets secondaires et pourraient ralentir le développement de la maladie.

  • On utilise également deux sortes d’injections : L’injection directe de corticostéroïdes, directement dans l’articulation atteinte d’arthrose ou des injections d’acide hyaluronique ayant pour effet, la lubrification de l’articulation douloureuse.

Un nouveau traitement : la capsaïcine

  • Cette substance est extraite du piment rouge, Capsicum, utilisé notamment par les indiens d’Amérique du sud. Elle agit sur la douleur en se liant à un récepteur : le récepteur vanilloïde et, par un mécanisme diphasique, elle désensibilise ces récepteurs à la douleur.

Par conséquent, il convient d'évaluer avec son médecin traitant quel traitement sera le plus adapté à lutter efficacement contre l'arthrose afin de soulager les différentes douleurs.

Les solutions non médicamenteuses pour soulager l'arthrose

Afin de soulager les douleurs de l’arthrose, il est vivement recommandé de :

  • Pratiquer une activité physique comme la natation ou la marche, type marche nordique sur sol plat, trois fois par semaine.

  • Garder un poids santé : IMC inférieur à 25

  • Faire des séances de physiothérapie

  • Eviter les microtraumatismes, le port de charges trop lourdes, des efforts trop intenses au niveau des articulations.

  • Suivre un traitement orthopédique médical afin de diminuer la pression sur les articulations.

  • Faire des séances de rééducation articulaire

  • Utiliser au besoin des orthèses

  • Effectuer si possible des cures thermales anti-arthrose

Des solutions chirurgicales pour soulager l’Arthrose

Lorsque le traitement médicamenteux ne suffit plus pour soulager la douleur, les médecins conseillent des opérations chirurgicales comme l'arthroscopie qui permet de nettoyer l’articulation  ou des opérations visant à éliminer les excroissances osseuses formées par l’arthrose.

La pose de prothèse reste elle très courante : Dans le cas d’arthrose de la hanche, elle est généralement effectuée sept ans après la première radio de détection. Elle permet d’éviter une invalidité due à la disparition complète du cartilage, les déplacements étant à ce stade là très difficiles. On estime qu’au bout de 10 à 12 ans après l’annonce du diagnostic, le cartilage a complètement disparu. La personne devra bien souvent utiliser des cannes pour se déplacer. Pour 10% d’entre elles, il sera possible d’effectuer une pose de prothèse au genou.

On estime à environ 15 à 20 ans la période de tranquillité après la pose d’une prothèse. Une radio de contrôle devrait être effectuée tous les deux ans.

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