Parler deux langues quotidiennement retarderait la survenue d'Alzheimer


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Parler deux langues quotidiennement retarderait la survenue d'Alzheimer
Parler deux langues quotidiennement retarderait la survenue d'Alzheimer

Voila une excellente nouvelle pour les francophones et néerlandophones de Belgique, parler deux langues repousserait le risque de développer la maladie d’Alzheimer, ou tout au moins l’éloignerait de plusieurs années…

Ce sont les résultats observés par une équipe de chercheurs de l'université d’Édimbourg, en Grande-Bretagne : les personnes bilingues connaissent un déclin cognitif plus tardif et en cas de démence, celle-ci est retardée de 5 ans.

Passer d'une langue à l'autre représente un des meilleurs entrainements cérébraux  

En effet, cet exercice serait plus efficace que n'importe quel programme d'entrainement cérébral selon les chercheurs britanniques, auteurs de cette étude menée sur 650 personnes et publiée dans la revue Neurology de Novembre 2013.

Déjà une précédente étude canadienne était parvenue à des conclusions similaires. Réalisée en 2010,  par des chercheurs canadiens de l'Institut Rotman et du centre de recherches gériatriques Baycrest de Toronto, auprès de 200 patients, elle avait alors confirmé les vertus du bilinguisme.

Et cela pour des raisons liées à la commutation nécessaire, pour passer d’une langue à l’autre, entre les différents mots, sons, concepts, structures grammaticales, tout en tenant compte des différentes normes sociales. Soit un redoutable exercice pour nos méninges.

Par ailleurs, chez les enfants bilingues, il avait déjà été observé que l'enrichissement de chaque langue pouvait être ralenti par le bilinguisme, mais que leur capacité d’exécution était supérieure à ceux qui ne parlent qu'une seule langue.

Use it or lose it! Utiliser son cerveau, ou le perdre...

Il semble que le fameux dicton se confirme. La réserve cognitive joue un rôle précieux dans la survenue de la maladie d'Alzheimer. Elle ne l'empêche pas mais retarde de plusieurs années le développement de la maladie.

Ainsi, parler deux langues au quotidien permet de faire travailler son cerveau sans s’en apercevoir et d'intensifier les connexions neuronales. Ce qui constitue un entrainement salutaire.

Néanmoins, selon les auteurs français d'une thèse sur le bilinguisme et la maladie d'Alzheimer:

"Une fois les symptômes apparus, le bilinguisme cesse de constituer un avantage pour les patients chez qui on observe des phénomènes de mélanges des langues, les patients démontrant dès les premiers stades de la maladie des difficultés à sélectionner la langue appropriée à la situation de communication, vraisemblablement en raison d'un déficit des fonctions exécutives.» Expliquent Melissa Barkat-Defradas et Frédérique Gayraud dans « Bilinguisme et maladie d'Alzheimer » avant de préciser que:

 « En outre, dans le cas d'un bilinguisme tardif, la L2 va progressivement disparaître au profit de la L1. Enfin, nous présentons les implications cliniques de cette régression de la L2 en prenant pour exemple le cas des immigrés vieillissant en France et insistons sur la nécessité d'inscrire le soin gérontologique dans une perspective interculturelle en lien avec la diversité sociale et linguistique qui caractérise les sociétés actuelles." 


 
De quoi en perdre son latin...

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