Accompagner au quotidien un proche devenu dépendant de soins et d’attention constants est une tâche ardue et parfois accablante. Surmenage, insomnie, état dépressif, négligence de soi…Tels sont les maux qui affectent souvent les conjoints et les proches aidants.
Comment tenir le coup ?
Une question de préparation
Avant de s’engager, et même si vous n’avez pas d’autres alternatives, mieux vaut faire le point en famille. Evaluez ensemble vos capacités physiques, psychologiques et financières. Aurez-vous la possibilité de passer le relais à un tiers (frère, sœur, enfant, voisin, aide-ménagère) en cas de besoin urgent ? Que pensez-vous pouvoir assumer seul (toilette, repas) ? Qui peut se charger du reste (rendez-vous médicaux, promenade, discussions, activités thérapeutiques) ? Si tous ces points essentiels sont abordés en amont, vous vous sentirez moins dépassé par les événements et pourrez affronter plus sereinement le quotidien.
Pensez aussi à vous !
A force de prendre sur vous, de reporter un rendez-vous personnel, d’annuler une sortie, ou de manger debout et de ne dormir que d’un œil, vous finirez probablement par craquer très vite et vous aurez tendance à reporter votre fatigue et amertume sur votre proche malade. Une situation à éviter à tout prix.
Aussi, vous devez vous ménager, être attentif aux signaux d’alerte (nervosité, douleurs dans le dos et migraines, hypersensibilité).
Savoir s’arrêter et demander de l’aide, c’est avant tout faire preuve de responsabilité pour vous et pour votre proche dont vous avez la charge. Notamment si celui-ci souffre de la maladie d’Alzheimer.
En effet 40% des conjoints de tels patients décèdent avant le malade lui-même. Près de la moitié sont sous antidépresseurs. Se ménager est vital. Il ne faut surtout pas hésiter à prendre régulièrement du répit pendant quelques heures (en faisant appel à un tiers) le temps d’aller consulter votre médecin personnel, d’aller rendre visite à un ami, de participer à un groupe de parole afin de vous confier et d’évacuer au maximum le stress. Vous pouvez tout simplement effectuer une bonne marche, ou prendre rendez-vous chez le coiffeur. Vous en reviendrez transformé et d’attaque !
Continuez à beaucoup communiquer avec votre parent malade
Peu importe son état de santé, vous devez absolument maintenir le dialogue. S’il ne peut pas vous répondre, et semble indifférent, sachez qu’il continue à vous entendre et à ressentir des émotions. Des gestes d’affection, un regard, un sourire, sont aussi importants car cette communication non verbale vous aidera à tous les deux.
De même, continuez à inviter d’autres personnes à la maison, surtout les petits-enfants, même si votre proche ne les reconnait plus. Ces liens intergénérationnels sont tout à fait bénéfiques pour les personnes âgées, ainsi que pour les patients Alzheimer. C’est un véritable bain de Jouvence et un bon moyen de stimuler la mémoire et les capacités cognitives restantes.
Enfin, efforcez-vous d’être patient et indulgent chaque fois que votre proche dépasse les limites. Dites-vous qu’il ne le fait pas exprès. S’il y a un seul coupable, c’est uniquement la maladie…
Et si c’était vous à sa place ?
N’hésitez pas à nous faire part de votre vécu personnel en tant qu’aidant familial. Retraite Plus Belgique reste à votre écoute.
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