Voici quelques conseils pratiques !
Souvent désemparé face à un conjoint, un parent, qui change au fil des jours, l’aidant doit aussi faire face à une surcharge considérable de travail afin d'aider le malade Alzheimer et l’assister dans les tâches quotidiennes. Quelles sont les attitudes à adopter et celles à éviter ?
De manière générale, et surtout lorsque votre proche se situe au stade léger de la maladie:
1) Il faut à tout prix éviter de faire les choses à sa place !
L’aider, oui, en le guidant, mais en lui laissant le maximum d’autonomie.
Aussi, mieux vaut se cantonner à des choses simples, faciles à exécuter.
Par exemple: Votre proche est encore capable de s’habiller mais a parfois du mal à choisir. Suggérez-lui en fonction du temps de mettre tel polo gris avec son pantalon noir, mais laissez le faire.
2) Éviter de le contrarier à tout bout de champ. Cela requiert évidemment beaucoup de patience…
Car si la maladie est une épreuve, vivre aux côtés d’une personne malade en est une autre.
Chacun doit en être conscient. Sauf que l’on ne peut reprocher à quelqu’un d’être malade, on peut l’aider de son mieux avec beaucoup d’amour, en n’oubliant jamais « qu’il ne le fait pas exprès ».
Vous emporter empirerait les choses et le déstabiliserait davantage.
Une attitude plus facile à dicter qu’à faire, certes, mais il faut s’y efforcer, pour votre sérénité commune…
3) Concentrez-vous sur l’essentiel, sa sécurité.
Il est très important, pour éviter le risque de chute dû au problème de désorientation, que le malade puisse évoluer dans un cadre « sécurisé ». Retirez les tapis, les meubles instables, les fils électriques, cela facilitera son autonomie.
4) Conservez des repères, ne changez pas ses habitudes, ce sont des piliers importants qui le rassurent lorsque les choses deviennent pour lui si confuses.
5) Évitez le stress, les situations nouvelles qui le déstabilisent.
Lorsque vous recevez de la visite, famille ou amis, précisez-le lui clairement, et prenez le temps de replacer chaque personne dans son contexte, il s’agit de Madame X rencontrée à telle occasion, à tel endroit, à telle époque.
Répétez lui les prénoms, mais là encore, ne vous énervez pas s’il ne les retient pas. Lorsque le malade a encore conscience de ses troubles, cela le rend anxieux voire agressif. Mieux vaut tenter de le rassurer.
6) Pour une meilleure communication, parlez-lui lentement, formuler vos demandes de manière claire, facile à comprendre et à assimiler. S’il tient des propos incohérents, laissez-le dire, après tout, ce n’est pas bien grave…
7) Aidez-le à s’alimenter lorsqu’il n’est plus en mesure de le faire, au stade critique de la maladie, est bien-sûr capital, les risques de dénutrition sont grands. Optez pour des petites quantités, un plat unique, de préférence haché ou mixé, qu’il aime et appréciait autrefois.
8) Comblez ses besoins affectifs et ménagez ses sentiments, car il faut savoir que même si le jugement et la raison sont altérés, les émotions restent vives, y compris à un stade très avancé de la maladie. Votre conjoint ou parent continue à ressentir de la joie, de la colère, de la peur, de l’amour ou de la tristesse et réagit à tous ces sentiments sans que l’on ne s’en aperçoive vraiment.
Enfin, et c’est la clé de tout pour mener à bien ce "programme":
9) N’hésitez pas à vous faire aider et remplacer quelques heures le temps d’aller souffler, prenez du recul, cherchez du réconfort auprès d’autres aidants au sein des associations Alzheimer. S’il le faut, parlez-en avec un psychologue. Ces consultations vous permettront d’aborder ensuite la situation de manière plus confiante.
10) Quand, arrivé au bout du rouleau, vous avez envie de tout abandonner, posez-vous encore cette question: Et si c’était moi à sa place ? Une telle réflexion conduit généralement à davantage d'indulgence...
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